Limiter l’empreinte écologique

Limiter l’empreinte écologique

5 juin 2020 Divers Ecologie Riom/Auvergne Technique et matériel 0

Le vélo est un objet fabuleux : il créé de la rencontre, il nous emmène plus loin, il nous instruit, il nous change. Et en plus, il est non-polluant. C’est en tout cas ce vers quoi on tend. Lors de l’émission Place des projets sur Radio Campus, Marc nous a questionné sur le lien entre le vélo et l’écologie. Cela paraît simple, mais résumer en quoi nous prenons soin de la planète, c’est quelque chose de complexe.

Voilà donc ce que l’on essaye de mettre en oeuvre, ce qui est loin d’être suffisant, mais à notre manière, on agit comme cela :

Lutter contre l’obsolescence des produits. Notre rêve le plus fou, c’est d’imaginer que nos vélos roulent toujours dans 50 ans. Le monde aura changé, le matériel aussi, mais quand on y réfléchit, nous sommes nombreux à avoir pédalé sur des vélos des années 70. Pour réaliser ce rêve, nous travaillons des cadres en acier (comme les vélos des années 1910 à 1980), car en plus d’être confortables, ils durent. Parlez-en avec des voyageurs au long cours (comme Marion et Virgile qui sont une source d’inspiration intarissable), ils vous le confirmeront. Les Cycles Victoire le disent bien eux-aussi :  » Autre avantage de l’acier, il offre une grande résistance dans le temps, permettant au vélo de conserver son comportement pendant de nombreuses années. « 

Privilégier les fabrications locales. Dans l’Histoire du Cycle en France, St-Etienne, Clermont-Ferrand ou Lyon (parmi tant d’autres) ont joué un rôle prépondérant. Aujourd’hui, travailler avec des fournisseurs locaux présente l’intérêt de réduire les kilomètres, d’établir des partenariats de confiance, de gagner en réactivité, et de contribuer à soutenir l’activité locale. En plus d’être entouré de paysages superbes, notre atelier bénéficie d’un terreau industriel pertinent pour travailler en proximité. Et globalement, travailler avec des produits locaux autant que possible (et sans trop d’écart de prix) simplifie les échanges. A titre d’exemple, aujourd’hui nous trouvons « à côté » de l’atelier les câbles, les rayons, les jantes et notre peintre est basé à 11km. Si vous voulez en savoir plus, n’hésitez pas à jeter un coup d’oeil sur la carte de nos composants européens.

Valoriser les petites productions. De notre expérience dans la « haute-couture » du cycle, nous avons gardé une chose primordiale : le grand soin accordé à chaque objet, à chaque étape du montage d’un vélo qui permet de prolonger l’espérance de vie du vélo. Pour faire en sorte que nos vélos restent accessibles, nous faisons ce compromis du « à la carte » pour coller au plus prêt des besoins des utilisateurs. Ce choix implique des volumes de productions raisonnables, et explique que nos délais sont parfois plus long que ce que nous souhaiterions. Nous sommes très heureux de voir que vous-même, vous acceptez ce temps avec patience et sagesse.

Encourager le vrac. Pardon de casser le mythe, mais parmi nos fournisseurs, certains (faute de concurrents) fabriquent en très grande quantité. Et en plus, après avoir fabriqué, en général, ils emballent avec beaucoup de plastique, et un peu de carton (on publié ça à ce sujet). Difficile de lutter, d’autant que notre atelier est bien petit à l’échelle de l’industrie du cycle. Pour autant, on obtient des petites victoires parfois : c’est le cas avec le fabriquant de pneumatiques Schwalbe qui nous considère de la même manière qu’un « Fabricant d’Equipement d’Origine » (OEM en anglais) et par conséquent, nous envoie pneus, chambres à air et fonds de jantes en vrac ! De même, nos jantes et rayons fabriqués à St-Etienne par Mach1 sont expédiés dans un emballage réduit. Cela n’a l’air de rien, mais pour nous ça veut dire beaucoup.

Voilà, c’est ainsi que l’on tente de limiter notre impact dans notre activité. Et vous, comment faites-vous ?